Histoire résumée de la Société Franco-japonaise d’Océanographie par le Professeur Hubert-Jean Ceccaldi

A l’occasion du 40ème anniversaire de la Société Franco-japonaise d’Océanographie France les 20 et 21 novembre 2024, le professeur Hubert-Jean Ceccaldi nous a fourni quelques repères historiques concernant la création de la Société Franco-japonaise d’Océanographie et des relations que cette Société a su construire notamment avec le monde de la recherche en France comme au Japon.

Le Professeur Hubert-Jean Ceccaldi a fondé la Société franco-japonaise d’Océanographie en 1984. Il a dirigé plus de cinquante thèses et il est l’auteur de plus de 300 publications. Il est Chevalier de la Légion d’Honneur, Chevalier dans l’Ordre du Mérite, Commandeur des Palmes académiques, Commandeur de l’Ordre du Soleil Levant japonais, a reçu la Croix de la Valeur Militaire avec citation et est Chevalier du Mérite Maritime. Il est membre de l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille.

Allocution du Professeur Hubert-Jean Ceccaldi (actuel Président d’Honneur de la SFJO France) en compagnie du Professeur Teruhisa Komatsu (Président de la SFJO Japon) lors du 17ème colloque franco-japonais d’océanographie à l’Université de Bordeaux en 2017

Il est désormais Président d’Honneur de la Société franco-japonaise de France. Cette dernière est assurée de poursuivre cette mission primordiale d’échanges entre les deux pays dans le domaine des sciences marines, grâce au dynamisme d’une équipe soudée autour d’un noyau de spécialistes français connaissant particulièrement bien le Japon: le Président Patrick Prouzet, le Vice-Président Yves Hénocque (tous deux anciens de l’IFREMER), ainsi que plusieurs scientifiques de haut niveau passionnés par le Japon comme le Professeur Catherine Mariojouls (AgroParisTech), le Professeur Jean-Claude Dauvin (Université de Caen-Normandie), le Professeur Eric Feunteun (Muséum Nationale d’Histoire Naturelle et Ecole Pratique des Hautes Etudes) les docteurs Patrick Vincent (ancien de l’Okinawa Institute of Sciences and Technology) et Franck Lagarde (IFREMER).

Nul doute que cette équipe motivée, pertinente, poursuivra avec bonheur et avec succès les coopérations franco-japonaises établies depuis de nombreuses années dans le domaine des sciences marines.

Quelques points d’histoire et témoignages personnels

Pourquoi, en sciences marines, s’intéresser particulièrement au Japon ? Des données historiques et des perspectives communes sur le futur l’expliquent aisément.

Les deux pays avaient établi depuis longtemps des relations dans le passé, dont les détails sont généralement peu connus en France. Ainsi, on peut citer les travaux de :

  • Léonce Verny qui construisit le premier arsenal marin du Japon, à Yokosuka.
  • Le juriste Gustave Boissonade qui introduit un système moderne de lois, constituant une base solide du Droit du Japon.
  • L’ingénieur général Louis Emile Bertin qui assura la construction et le développement de la première marine militaire, de la défense côtière du Japon et construisit deux nouveaux arsenaux à Sasébo et Kuré. Les navires modernes de Bertin surclassèrent les flottes chinoises, puis russes, notamment pendant la guerre russo-japonaise de 1904-1905, remportée par le Japon qui coula 45 navires russes à la bataille de Tsushima. Plusieurs missions militaires aidèrent le développement militaire du Japon.

Un point de départ prestigieux pour la Société franco-japonaise d’océanographie : le bathyscaphe FNRSIII

En 1960, la France possédait un engin unique au monde : le bathyscaphe FNRSIII, qui pouvait descendre à n’importe quelle profondeur dans les fonds marins. Les scientifiques japonais souhaitaient utiliser cet engin qui allait plonger dans leurs fosses océaniques. Afin de faciliter ces plongées, le Professeur Tadayoshi Sasaki, de l’Université des Pêches de Tokyo, créa pour l’occasion la Société franco-japonaise d’océanographie du Japon, association qui permettra plus tard des échanges entre spécialistes français et japonais.

Timbre commémorant, le record de plongée du FNRSIII au large des Kouriles avec à bord le Professeur Sasaki, fondateur de la Société Franco-japonaise d’Océanographie Japon.
 

Développement de l’aquaculture

En France, à Marseille, le Directeur de la Station marine d’Endoume, le Professeur Jean-Marie Pérès – qui avait été présenté à l’Empereur du Japon au moment des plongées du bathyscaphe – constatant que les pêcheries mondiales diminuaient continûment, conclut que l’aquaculture des poissons et des crustacés se développerait de façon inéluctable. « Il faut nécessairement débuter et développer des recherches dans ce domaine. Il y a eu quelques essais en France en aquaculture des crustacés dans le secteur privé, sans grand succès » me dit-il.

En 1969, Il prépare à mon intention une mission de trois semaines aux USA et de trois semaines au Japon. « Montez un programme avec les éléments dont vous disposez. En revenant, vous nous direz ce qu’il faut faire », me dit-il.

Missions au Japon

Me voilà en mission en divers laboratoires des Etats-Unis, puis au Japon : Nagasaki, Kagoshima, Tokyo, à l’Université des pêches de Tokyo, où était née la Société franco-japonaise d’océanographie du Japon. Je visitais divers laboratoires qui me furent indiqués et je compris que l’élevage des animaux aquatiques marins était très complexe et qu’il nécessiterait beaucoup de recherches.

Au retour, après avoir installé au laboratoire d’Endoume des aquariums, nous avons effectué des recherches nouvelles sur des crevettes japonaises (Penaeus japonicus) fournies par la Compagnie Générale Transatlantique, qui faisait des essais de son côté. 

Nous avons commencé à publier des résultats sur la crevette japonaise, à la grande surprise des spécialistes japonais, qui découvraient qu’un laboratoire français travaillait sur une espèce japonaise intéressante.

Les thèmes d’échanges se sont multipliés. Les étudiants attirés par ce domaine nouveau souhaitaient effectuer des recherches sur ces thèmes. L’organisme national d’études marines, le COMEXO, qui deviendra le CNEXO, puis l’Ifremer (après la fusion du CNEXO avec l’Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes en 1984), financèrent une grande partie des recherches, ainsi que le CNRS.

Une grande partie des 57 thèses que j’ai pu diriger tirent leur origine de ces programmes scientifiques et techniques.

De nouveaux déplacements au Japon me firent découvrir la multiplicité des structures de recherche scientifiques et techniques dans ce pays, non seulement dans les universités, mais aussi au niveau préfectoral, départemental, municipal, par des associations locales diverses, voire du secteur privé. Toutes ces initiatives fournissent un foisonnement de résultats originaux, peu ou pas publiés, le plus souvent très novateurs. C’est ce contact sur le terrain avec de vrais passionnés de la mer qui est le plus intéressant.

Indépendamment de ces recherches spécialisées, il existe des relations de dialogues et d’échanges entre les ministères des gouvernements des deux pays sur des thèmes comme les forages profonds, les centrales nucléaires, les hautes technologies par exemple, publiées dans des informations officielles.

En 1972, je quitte l’université sans changer de place, en étant recruté dans cet établissement remarquable, l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, dont le siège est à la Sorbonne, mais qui a des laboratoires dans la France entière et même outre-mer. La station marine d’Endoume héberge le mien. 

Mon laboratoire de l’Ecole Pratique des hautes Etudes prit pour titre « Biochimie et écologie des invertébrés marins », pour étudier les mécanismes physiologiques et biochimiques de l’adaptation de certains invertébrés marins à un milieu variable: température, salinité, éclairement, photopériode, cycles circadiens, cycle de reproduction, variations au cours du cycle d’intermue, aliments disponibles, qualité et composition des aliments disponibles, enzymes digestives, protéines du sang, pigments, … qui étaient encore peu étudiés au Japon.

Au moment où nous subissons le changement climatique, il nous faut disposer de bonnes données : les optimums ne sont pas les mêmes pour les différentes espèces ni aux différentes étapes des cycles biologiques.

Le début des colloques franco-japonais

Un premier colloque franco-japonais, consacré à l’aquaculture, fut organisé à l’Université de Montpellier en 1983, et permit la rencontre de chercheurs français qui décidèrent de se retrouver à Paris l’année suivante et de créer une association type loi de 1901, qui serait jumelle de celle fondée au Japon en 1960. 

Yves Hénoque, Catherine Mariojouls, Denis Bailly, Hubert Ceccaldi, Nadine Lucas, Ghislaine Bourguignon, Jean-Marie Thierry, François Simard, Akiko Nishikawa, exerçant dans plusieurs universités et centres de recherche, décidèrent de déposer des statuts à la préfecture de police Paris avec les buts suivant: « contribuer à l’amélioration des relations entre les personnels français et japonais se préoccupant de recherche, de développement et d’exploitation dans le domaine des océans et d’assurer une liaison efficace en France avec la Société franco-japonaise d’océanographie du Japon » Cette mission n’a pas varié depuis.

Nous avons eu la chance de bénéficier de l’appui du Professeur Maurice Fontaine, Directeur de l’Institut océanographique de Paris. Passionné de poissons migrateurs, il était très intéressé par les recherches menées au Japon sur ces thèmes. Il accueillit le siège de la SFJO à l’Institut océanographique, ainsi que les réunions annuelles du bureau.

Logo de la Société franco-japonaise d’océanographie 

L’association avait besoin d’un signe distinctif. Puisque l’association est française, le logo est tricolore. La forme est circulaire, pour rappeler que le partenaire est japonais. Son drapeau, le Hi-No Maru se distingue par un cercle rouge, couleur reprise au bas du logo. Deux demi-cercles de même taille symbolisent les deux associations jumelles. Des ondulations dans la partie inférieure rappellent les vagues de la surface de la mer et les ondes internes. Des ondulations dans la partie supérieure rappellent que les satellites océanographiques communiquent par des ondes.

Société franco-japonaise d’océanographie
Logo de la Société Franco-japonaise d’Océanographie France

et celui de la SFJO Japon.

Développement des échanges franco-japonais

Des relations plus nouvelles et plus nombreuses s’établirent avec nos confrères japonais depuis la création de la SFJO. Ce furent des accueils de spécialistes japonais dans mon laboratoire à la station marine d’Endoume, l’envoi au Japon de plusieurs de mes doctorants, les invitations dont j’ai bénéficié de la part d’universités, de Fondations et d’associations.    

Au-delà de leur expérience scientifique, les jeunes doctorants apprennent beaucoup de la vie, de la culture et de la société japonaises. Ils reviennent ponctuels, mieux organisés, heureux de travailler en groupe, évitent les disputes et les affrontements publics, sont confrontés à d’autres logiques. Pour chacun d’eux, c’est là un acquis peu visible, mais considérable, qui marque la personnalité de chacun d’eux.

Ces échanges concrets ont aussi permis progressivement de constituer au Japon un amical réseau de relations, aussi bien scientifiques que personnelles.  Ces échanges ont constitué le socle et le terreau sur lesquels ont fructifié les liens actuels entre les deux communautés de chercheurs.       

Documents d’information

Des feuilles d’information rédigées en français au Japon par des correspondants résidant sur place furent envoyées en France aux membres actifs de la SFJO : les premiers « Flash Japon » furent publiés en 1986 sous forme de petits fascicules. Plus de cinquante numéros furent édités jusqu’en 1994. La lourdeur et le coût de ce système fit remplacer les « Flash Japon » par des « Lettres de la SFJO », et par les « Carnets de la SFJO », qui durèrent quelques années.

Plusieurs colloques et activités ont été tenus et réalisés dans des conditions parfois difficiles, réduisant les capacités de transfert régulier d’informations entre les deux associations.

Maison franco-japonaise

A la suite des nombreux contacts scientifiques établis avec des spécialistes japonais, un membre du Quai d’Orsay me suggéra de postuler à la Direction de la Maison franco-japonaise de Tokyo, siège de 25 Sociétés franco-japonaises scientifiques spécialisées, dont la Société franco-japonaise d’océanographie du Japon.         

J’ai occupé ce poste passionnant pendant quatre ans, de 1988 à 1992. Plusieurs programmes de recherche pluridisciplinaires ont été organisés, menant à des séminaires et des colloques ainsi que 120 conférences dans plusieurs disciplines, grâce au soutien de l’Ambassade de France et du bureau japonais de cette remarquable Institution. Elle accueille des jeunes chercheurs intéressés par le Japon dans toutes les disciplines. Le CNRS, l’Ifremer, plusieurs universités françaises ont participé à ces échanges. Cette position a facilité l’organisation de plusieurs colloques franco-japonais d’Océanographie. On peut prendre comme exemple une série de réunions organisées par François Simard, alors pensionnaire de la Maison franco-japonaise, sur le thème des repeuplements d’algues. Cinq réunions furent tenues en coopération avec la municipalité de Higashino, située au sud de Fukuyama et furent publiées sous forme de cinq volumes formant le 5ème  Colloque franco-japonais d’océanographie.

Publication de série de colloques

Les colloques franco-japonais se sont succédés : Sendai, Marseille (3), Shimizu, Nantes, Hiroshima, Higashino, Tokyo (4), Paris, Kobé, Boulogne-sur-mer, Bordeaux, Shiogama, le dernier en 2023 à Caen. Leur liste et leurs caractéristiques peuvent être consultées sur le site de la SFJO (Société franco-japonaise d’océanographie) https://socfjp.com/

Couverture du 16ème colloque franco-japonais d’Océanographie qui s’est tenu à Shiogama en 2015

Il n’est pas fait mention ici des visites effectuées par des groupements professionnels (ostréiculteurs, pêcheurs, gestionnaires, etc), qui ont été conduits au Japon par des membres français de la SFJO et des spécialistes de la SFJO du Japon travaillant sur place.

Mission de février 2022 sur l’ostréiculture et le projet de restauration des herbiers en mer de Séto organisé par le Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon en liaison avec le Comité Régionale Conchylicole Arcachon-Cap Ferret, la SFJO France, la SFJO Japon, EMECS et le Satoumi Research Institute.
 

Nos partenaires

Ces coopérations ont été réussies avec d’excellents partenaires comme les Professeurs Komatsu Teruhisa, Koïke Yasuyuki, Président et Vice-Président de la Société franco-japonaise d’Océanographie du Japon, qui reçurent tous les deux, à l’Ambassade de France à Tokyo, le grade d’Officier dans l’Ordre français du Mérite national.

Le Professeur Teruhisa Komatsu élevé au grade d’officier du Mérite par Monsieur l’Ambassadeur de France au Japon.
Le professeur Yasuyuki Koike photographié à l’Ambassade de France au Japon où il fut élevé au grade d’officier du Mérite National par Monsieur l’Ambassadeur de France au Japon.

Nous ne pouvons citer le Professeur Yasuyuki Koike sans citer son mentor, le Professeur Yutaka Uno que beaucoup de jeunes chercheurs français en aquaculture ont connu. Il a envoyé également beaucoup de jeunes chercheurs japonais en France dont Yasuyuki Koike qui a contribué à la mise au point de la culture des ormeaux en France. Pour sa contribution au rapprochement des communautés de jeunes chercheurs français et japonais, le professeur Uno a reçu les Palmes Académiques.

Bien d’autres partenaires de grande qualité ont été les Professeurs Nakagawa Heisuke, Kittaka Jiro, Kanazawa Akio, Yagi Hiroki, Arakawa Hisayuki, Nomura Tadashi, Teshima Shin-Ichi, Hirano Reijiro, Nagano Toshiki, Yoshida Jiro, Takeuchi Toshio, Tominaga Masahide, Katoh Juichi, Aruga Yusho, Matsu-ura Fumio, Kakimoto Hiroshi, Okaichi Tomotoshi, Fukuyo Yasuwo, Kase Kazutoshi, Kayama Mitsu, Ina Kazuo, Hamano Akira, Hirayama Kazutsugu, Kiyono Michiyasu, Iibushi Toshio, Okoshi Kenji, Sato-Okoshi Waka, Mimura Toru, Tsuchiya Makoto, Takahashi Hideyuki, Yamane Takeshi, Tanoue Hideaki, pour ne citer que les plus marquants. 

La plupart d’entre eux ont effectué des recherches en France. Les traditions établies de part et d’autre sont : organiser des travaux en commun et réaliser des publications communes. 

Il est important de souligner que les visites au Japon comme en France, sont facilitées par la présence de chercheurs travaillant dans la zone où se déroulent les colloques.

Universités et organismes de recherche partenaires

Il existe un grand nombre d’universités au Japon et un grand nombre d’être elles effectuent des recherches dans le milieu marin. La majorité d’entre elles ont d’importantes stations de recherches et des moyens à la mer : petits bateaux et parfois des navires hauturiers. 

L’Université de Tokyo est la plus importante d’entre elles. Elle abrite un Institut spécialisé, « l’Ocean Research Institute » fort d’une centaine de chercheurs.

L’Université des Sciences de Tokyo (Tokyo Rika Daigaku), université où le Professeur Komatsu a enseigné, est devenue en 2003 l’Université des Océans ou Kaiyo Daigaku, après sa fusion avec l’Université de la Marine marchande. Elle possède dix navires de recherche dont deux de haute mer. C’est dans cette université qu’est née la Société franco-japonaise d’océanographie, qui organisa les plongées du bathyscaphe en 1960.

D’autres, ayant souvent moins de moyens à la mer, mais de grand intérêt comme :

  • Université Tokai (Shimizu)
  • – Université de Kagoshima
  • – Université de Nagasaki
  • – Université Nationale des Pêches
  • – Université de Kyushu
  • – Université d’Hiroshima
  • – Université Kitasato 
  • – Université Rika 
  • – Université de Kobé
  • – Université de Tohoku
  • – Université Toho 
  • – Université de Tokyo

Cette introduction à l’histoire de la SFJO ne fait pas état des grands organismes de recherche spécialisés ou de techniques marines avec lesquels des échanges ont été établis comme le Japan Agency for Marine-Earth Science and Technology (Jamstec), le Central Research Institute of Electric Power Industry (Criepi), le Environment Management of Enclosed Costal Seas (EMECS), le Marine Ecology Research Institute (MERI), le National Research Institute of Fisheries Sciences (NRIFS), le National Institute for Land and Infrastructure Management (NILIM), la Fisheries Research and Education Agency (FRA) pour ne citer que ceux avec lesquels des relations et des échanges plus ou moins importants ont été établis.

Cette rétrospective ne fait pas état non plus des relations établies avec des sociétés privées, des municipalités, des coopératives et des associations diverses dont les thèmes et les intérêts étaient voisins de ceux des membres de la SFJO.

Enfin, nous ne pouvons oublier, les relations étroites que les deux SFJO France et Japon ont eu avec la Fondation Sasakawa qui a accompagné nos efforts de médiation scientifique et de diffusion de nos travaux.  Ni celles que la SFJO a eu avec la mairie de Marseille qui me sollicita comme expert informel pour faciliter les échanges entre notre ville et la ville jumelle de Kobé, que je connaissais, par ailleurs, assez bien. J’ai donc effectué des visites à la Mairie de Kobé pour renforcer les liens, dans divers domaines, entre les deux cités.

Est-ce que nos échanges avec nos collègues japonais entrent dans l’Histoire des relations entre le Japon et la France ? 

Pas dans la grande histoire certainement pas, ce serait trop prétentieux. Nous n’avons pas construit de ports, ni d’arsenaux, ni construit de flotte de guerre. 

De façon modeste, nous appartenons à cette petite histoire qui s’écrit entre des personnes cherchant des solutions à des problèmes identiques dans les deux pays, propres à chaque période, et chaque partenaire les aborde avec sa culture, son passé, ses traditions.

Le futur s’écrira dans un cadre qui est celui de l’adaptation au changement climatique et plus largement au changement global. Le projet validé par les deux SFJOs France et Japon intitulé « Nature et Culture » rejoint ainsi des notions mises en valeur par le Japon : Sato-Yama et Sato-Umi, harmonie entre l’Homme et son environnement terrestre, maritime et marin.

Médaille commémorative faite par un graveur, meilleur ouvrier de France, Monsieur Nicolas Salagnac avec l’évocation de deux grands monuments de France et du Japon symbolisant l’association de nos cultures : le Mont Saint-Michel et le grand Tori de Miyagima.